Ce samedi, à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a procédé à la clôture des États généraux de la Justice, qu’il avait inaugurés le 6 novembre dernier. Au terme de ces assises, 359 résolutions ont été adoptées.
« L’histoire jugera sévèrement ceux qui trahiront ces engagements de la Justice au service du peuple », a affirmé le Chef de l’État.
Parmi les décisions phares, le rapporteur des travaux, l’avocat Aimé Kilolo, a évoqué la création d’une conférence des procureurs, la protection des avocats, l’établissement d’un statut particulier pour les greffiers, la réforme de la justice militaire, ainsi que l’adoption de la double nationalité sous certaines conditions. De plus, une loi de compétence universelle a été proposée pour poursuivre tous ceux qui commettent des crimes contre la République Démocratique du Congo.
Dans son discours de clôture, le Président Tshisekedi a souligné la nécessité d’« une justice qui protège les droits de tous », tout en appelant à la révision des cadres législatifs en matière de justice, à la formation continue des magistrats, ainsi qu’à une lutte acharnée contre la corruption. Il a également insisté sur l’importance de rendre les décisions de justice dans les délais légaux.
Initiateur de ces travaux, le ministre d’État chargé de la Justice, Constant Mutamba, a présenté plusieurs options pour repenser le système judiciaire congolais. Parmi celles-ci figurent la révocation des magistrats et greffiers véreux, la radiation à vie des avocats coupables de fautes professionnelles graves, et le remplacement du Conseil supérieur de la magistrature par un Conseil de la Justice.
Ces États généraux ont réuni 3 500 délégués issus de tous les secteurs de la vie nationale, autour du thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? » Cette rencontre marque une étape cruciale dans la quête d’une justice plus équitable et efficace en République Démocratique du Congo.
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