Ils étaient encore plus de 234, dont 53 femmes et 81 enfants, ce lundi 18 novembre 2024, à se faire consulter gratuitement par l’équipe médicale des casques bleus bangladais de la base militaire de Rhoo dans le territoire de Djugu en Ituri.
Des femmes, des hommes, mais aussi de nombreux enfants et nourrissons… Il faut sortir les muscles, pour contenir la foule immense qui s’est massée à l’entrée de la base militaire de Roo. Le site des déplacés qui jouxtent cette base compte en effet 11,000 ménages, soit 44,722 personnes déplacées.

Parmi elles, Marie T., qui vit ici depuis 2019. Originaire du village de Djusa qu’elle a fui à la suite des attaques répétées des miliciens, elle vit depuis lors dans ce camp situé à 7 km de son village.

Ici, elle affirme que les « déplacés se sentent en sécurité, grâce à la présence des casques bleus qui effectuent des patrouilles de jour comme de nuit ». Ce qui empêche les attaques du camp par les groupes armés.

Marie T. A venait de faire consulter son bébé « gravement malade » selon elle. Il existe pourtant une structure sanitaire dans ce camp, appuyé par diverses organisations humanitaires ; mais elle affirme que les déplacés préfèrent venir se faire soigner à la MONUSCO, pour deux principales raisons :
« Je suis venue ici aujourd’hui parce qu’on soigne très vite, on n’attend pas pendant beaucoup de temps. Mais aussi, ici, il y a des médicaments de bonne qualité ».

Tout le monde n’aura pas la même chance que Marie T., tant la demande est forte, mais les capacités des casques bleus limitées. Mais « nous essayons de recevoir un maximum de patients chaque fois que nous organisons ces campagnes médicales gratuites », affirme le colonel-medecin bangladais Hossain, qui ajoute :
« Il n’y a pas beaucoup d’installations médicales ici. La plupart des gens qui sont malades, n’ont pas de médicaments. Nous avons donc pensé que nous devrions donner des médicaments aux habitants de cette localité afin qu’ils puissent recevoir au moins un traitement minimum. La plupart d’entre eux sont principalement malnutris, et ont des infections respiratoires. Ces consultations médicales gratuites sont utilies, au moins, cela leur donne un peu de courage, ils peuvent obtenir des médicaments ou un traitement ».
Parmi les pathologies les plus courantes ici, on rencontre plus des cas de rhumatismes, de toux et des vers intestinaux.
MONUSCO
